LE MASQUE EN TOUT TEMPS POUR LES GOLFEURS au QUÉBEC…
Le gouvernement resserre les mesures sanitaires liées au port du masque pour la pratique des activités physiques extérieures. Ainsi, les golfeurs et golfeuses devront porter le masque en tout temps, partout sur la propriété des terrains de golf et lors de sa pratique également.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux a envoyé cette modification qui touche désormais les sports pratiqués par des groupes de deux personnes ou plus en fin de matinée, mardi.
« Dans les zones rouges et orange, peut-on lire dans les documents envoyés par le Ministère, un couvre-visage ou masque doit maintenant être porté par toute personne, de 10 ans et plus, en tout temps et pour la durée complète de toute activité de loisir ou de sport, à laquelle participent des occupants de plus d’une résidence privée ou de ce qui en tient lieu, SAUF si les personnes sont assises à 2 mètres les unes des autres ou qu’elles pratiquent la baignade ou des sports nautiques. »
« Le principal changement est que le port du masque ou du couvre-visage est désormais obligatoire dès que 2 personnes qui n’habitent pas à la même adresse réalisent une activité ensemble à l’extérieur. Donc le groupe de 3 personnes, passe à 2 personnes. »
UNE RESPONSABILITÉ SOCIALE
Une mesure qui a rapidement été diffusée auprès de tous les membres de Golf Québec et de la table de concertation du golf, confirme François Roy, directeur adjoint de Golf Québec.
« On a reçu les informations dans les dernières heures de la part de la Direction du sport et de l’activité physique, qui est notre lien avec la Santé publique. Les publications sont déjà transmises aux clubs depuis quelques minutes, le port du masque est obligatoire, en tout lieu, et en tout temps, pour toute la durée de l’activité. »
— François Roy, directeur adjoint de Golf Québec
Cette nouvelle mesure signifie que les clubs devront trouver les moyens, et la main-d’œuvre nécessaire, pour faire appliquer ces règles.
« On n’a pas de précisions de la part du gouvernement là-dessus, explique le directeur adjoint de Golf Québec, mais ça fait un an qu’on est en pandémie, alors il y a une responsabilité commune, une responsabilité des clubs de communiquer ces nouvelles informations, et une responsabilité sociale de respecter ces mesures. On va tout respecter de façon à ce qu’on s’en sorte le plus rapidement possible. Selon notre premier ministre, tout le monde aura reçu au moins une dose d’ici juin, alors on va espérer qu’ensuite certaines mesures restrictives vont tomber. On l’espère tous. »
LE GOLF TOUJOURS ACCESSIBLE
François Roy a un message a transmettre aux golfeurs : « on peut jouer au golf. Nos parcours sont accessibles, allons jouer, dans le respect des mesures sanitaires. »
Ce dernier ne croit pas que ces nouvelles mesures vont décourager les golfeurs.
« Non, pas du tout. Les gens ne s’empêcheront pas de faire leurs activités, d’aller au parc, d’aller marcher. Tout le monde a besoin d’aller dehors, de s’aérer l’esprit, avec le beau temps. Ce n’est pas agréable, ça ne nous tente pas, c’est certain, mais c’est la réalité. Si on veut s’en sortir rapidement, on n’a pas le choix. »
« C’est sûr qu’il va y avoir des gens qui ne seront pas contents, mais on doit comprendre que c’est pour le bien de tous. »
DES CLUBS QUI VONT FAIRE RESPECTER LES MESURES
« Vendredi dernier, on avait une certaine norme permise (trois personnes ou plus), mais cette norme a changé. Le masque est obligatoire en tout temps. Ce n’est pas un problème pour les gens de la même bulle. Oui, on est un sport individuel, mais le gouvernement considère le golf comme tous les autres sports. On respecte la norme, mais on sait bien que respecter le 2 m de distanciation, sur un terrain de golf, c’est facile. Mais si le gouvernement agit de la sorte, c’est de calmer la tempête en espérant », a précisé Stéphane Dubé, directeur général de l’Association des clubs de golf du Québec.
« Si le gouvernement met ce genre de règles en place, c’est qu’il connaît les risques potentiels pour la population. C’est probablement à cause des nouveaux variants, l’approche est visiblement plus coercitive, pour l’instant. Je pense qu’on va avoir des changements positifs, plus on va se rapprocher du mois de juin, avec les avancées de la vaccination. La règle est là, on va s’assurer qu’elle soit appliquée par nos membres. On va continuer à s’adapter, on le fait depuis un an, on est une industrie responsable. On le voit dans le domaine de la restauration, aussi, ce n’est facile pour personne. »
PRÉVENIR
Le Ministère admet que les risques de contagion à l’extérieur sont plus faibles : « […] Avec l’arrivée des températures plus clémentes, beaucoup de gens sortent à l’extérieur. C’est une très bonne nouvelle. L’activité physique et sortir à l’extérieur est bon pour la santé physique et mentale. Toutefois, la santé publique était préoccupée par le fait que beaucoup de personnes utilisent ces occasions pour se rassembler et oublient les consignes de base telles que le respect de la distance de 2 mètres avec les gens qui ne vivent pas sous le même toit. Ainsi, même si le risque de transmission à l’extérieur est diminué, il n’est pas nul. Cela a d’autant plus d’importance avec la circulation très soutenue de variants qui sont plus contagieux », indique le Ministère dans ses communications.
« ON JOUE SUR NOTRE MORAL »
« C’est un choc ! On va se le dire, c’est un choc. Mais il faut se rappeler qu’on demeure privilégiés d’être en opération dans les circonstances […] On comprend difficilement, mais on encaisse le coup et on se dit que ça doit être la chose à faire, a expliqué Serge Nadeau, propriétaire du club Les Cèdres. On s’entend que la troisième vague prend de l’ampleur et qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Mais ce n’est pas la meilleure des nouvelles pour nous, c’est clair… » Les clubs de golf de la région ont ouvert tôt cette année dans la région. Aux Cèdres, Nadeau parle d’un début de saison inespéré. « Ce n’est pas compliqué, on est en feu ! », a-t-il lancé. Mais voilà, les dernières nouvelles risquent de faire mal. « Ce n’est pas une bonne nouvelle, pas du tout ! a enchaîné Martin Ducharme, directeur général du Club de golf Château-Bromont et président de l’Association des clubs de golf du Québec. Mais la réalité, la plate réalité, c’est qu’on n’a pas le choix. Ce n’est pas notre décision, c’est celle de la Santé publique. » Mardi après-midi, Ducharme avait déjà commencé à recevoir des bêtises de la part de golfeurs frustrés.
— La Voix de l’Est
AU TENNIS AUSSI
Cette décision du gouvernement touche également la pratique du tennis. Tennis Québec a d’ailleurs précisé par communiqué mardi que « le gouvernement du Québec requiert que tous les joueurs et joueuses âgés de 10 ans et plus qui ne résident pas à la même adresse portent un masque ou un couvre-visage en tout temps lorsqu’ils ou elles pratiquent le tennis, et ce, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. »
— La Presse
Source : Sébastien Lajoie – La Tribune Sherbrooke