Fierté québécoise : Charlie Beaulieu a jeté les bases de la grande campagne nationale…
Le président sortant de Golf Canada Charlie Beaulieu a jeté les bases de la grande campagne nationale…
Charlie Beaulieu, président sortant de Golf Canada, était heureux, mardi. L’un des comités qu’il avait mis sur pied durant son mandat a accouché de son premier grand projet national.
Le Groupe conseil de l’industrie de l’organisme national a lancé la campagne de fidélisation au golf à travers le pays . C’est le fruit de plus d’une année de travail en naviguant dans la houle de la COVID-19.
À vrai dire, Beaulieu réfléchissait à ce projet bien avant de s’installer dans le fauteuil du président de Golf Canada à l’hiver 2019. Il a fait mûrir cette idée de regrouper tous les grands intervenants du milieu du golf au pays pendant quatre ans alors qu’il agissait à titre de vice-président.
« Tout le monde y participe. Toutes les fédérations provinciales et les associations du pays. Nous avons réussi à obtenir la collaboration de tous les intervenants et j’en suis vraiment fier. Le sport pourra prospérer sur cette campagne toute l’année avec un bel avenir », a-t-il commenté en entrevue avec Le Journal de Montréal.
Ce n’est pas évident de réunir les grands décideurs autour d’une même table alors qu’ils sont plutôt habitués à tirer chacun sur leur bout de couverture. Mais avec son expérience et son tact au sein de l’organisme national, il y est parvenu.
À l’écoute
Et cette initiative découle indirectement d’une autre grande fierté de son mandat de deux ans à la présidence de Golf Canada. Dès son arrivée, le Québécois a traversé le pays en organisant des forums pour écouter les intervenants de son milieu exprimer leur réalité et leurs problèmes à se positionner dans les grands enjeux du sport.
« L’un des principaux objectifs de mon mandat était d’écouter les gens de l’industrie et des associations au Canada », a expliqué celui qui a mené des forums dans les Maritimes, au Québec, en Ontario et dans l’ouest du pays.
« Je voulais leur donner la parole et comprendre leur réalité sur le terrain. Je voulais recevoir tous les commentaires et ainsi établir de meilleurs liens de communication entre nous tous.
« Et cela avait pour objectif de rejoindre les golfeurs sur les parcours. »
Dans cette démarche, Beaulieu a observé que plusieurs programmes de l’organisme gérant le sport au Canada n’étaient pas bien assimilés de ses interlocuteurs ou les rejoignaient mal.
« Nous avons par la suite mis beaucoup d’ampleur sur la communication. »
Tout ce cheminement a ensuite débouché sur le Groupe de conseil de l’industrie. Le Montréalais crie donc mission accomplie.
Rencontre marquante
Parmi ses autres moments de réjouissance dans son poste à la présidence, Beaulieu ne pourra jamais oublier sa rencontre avec Rory McIlroy en juin 2019 lors de l’Omnium canadien dans la région de Hamilton.
L’événement au club de golf de Hamilton avait été un succès sur toute la ligne, fracassant des records d’assistance, notamment en raison d’un plateau rehaussé de golfeurs et la présentation de spectacles en plein air.
En pleine fièvre éliminatoire de la NBA dans la grande région de Toronto, l’atmosphère était électrisante.
« C’était notre meilleur championnat national en termes de revenus et de spectateurs », s’est-il rappelé à propos de l’édition ayant engrangé de précieux millions $.
« Et Rory avait été l’une des raisons de ce succès, a-t-il ajouté. Non seulement avait-il gagné en enfilant ensuite l’uniforme des Raptors, mais il avait affiché une classe exceptionnelle durant toute la semaine. C’est un chic type.
« Je me souviendrai toujours de son mot en allant signer sa carte de pointage finale. Il m’avait remercié pour l’accueil et la chaleureuse ambiance. »
Mais son mandat n’a pas pris fin comme il l’aurait souhaité. Durant sa deuxième et ultime année à la présidence, Beaulieu a navigué dans l’épaisse brume de la pandémie.
Plusieurs enjeux
Il a affronté de grands enjeux, réussissant à bien manœuvrer. Il a entre autres élaboré le fonds de secours des clubs pour contrer les effets de la COVID-19.
Cette crise a également coûté la tenue des deux grands championnats canadiens en 2020.
Elle a également mis un frein aux importantes rencontres sur le terrain, moments précieux pour partager et tisser des liens d’affaires solides lors des tournois du Grand Chelem.
« Je ne suis pas arrivé dans un temps mort en 2019 », a badiné l’homme de 66 ans en nommant la refonte des règles de jeu, l’universalisation du système de handicap, les grands enjeux de l’industrie et ensuite la satanée COVID-19.
« J’avais une équipe aussi dynamique qu’incroyable. On a traversé les obstacles en vivant au début dans l’incertitude, mais on a appris.
« Je ne suis pas déçu de ces deux années, bien au contraire. Elles font partie de l’histoire de Golf Canada et de mon histoire. »
Source: François David Rouleau – Journal de Mtl