Patrick Reed comeneur controversé aux côtés de Carlos Ortiz à Torrey Pines
L’Américain Patrick Reed partage, avec le Mexicain Carlos Ortiz, la tête de l’Omnium Farmers Insurance, comptant pour le circuit PGA, mais des soupçons de tricherie assombrissent sa performance réalisée lors du troisième tour disputé samedi, sur le parcours de Torrey Pines, à San Diego.
Au 10e trou, Reed qui venait d’envoyer sa balle dans les herbes hautes, a demandé et obtenu un dégagement sans pénalité car elle s’était enfoncée dans la terre à son atterrissage.
Depuis 2019, un changement du règlement autorise en effet, dans le cas d’une balle enfoncée, un joueur à la remettre en jeu en la « droppant ». C’est à dire en la tenant à hauteur des épaules, à bout de bras puis en la laissant tomber.
Or selon les ralentis diffusés à la télévision, la balle a rebondi une fois, tout près de l’endroit où elle s’est arrêtée. Ce que Reed n’a pu voir du bunker où il se trouvait. Arrivé au point de chute, il a pris la balle, vu l’empreinte de ses alvéoles dans la terre et fait appel à un officiel, responsable du règlement, pour constater les faits.
Ce dernier lui a donné raison et le 11e mondial a pu finalement tirer sa balle non enfoncée sur le vert, avant d’assurer la normale sur un roulé, conservant alors quatre coups d’avance sur ses rivaux.
« Nous avons fait exactement ce que nous étions censés faire. C’était la bonne décision », s’est défendu Reed, néanmoins déstabilisé par cette « situation malheureuse » puisqu’il a ensuite commis quatre bogueys sur les six trous suivants.
« Il a fait tout ce qu’il était en droit de faire. C’était raisonnable de conclure que la balle a atterri à cet endroit et qu’elle était enfoncée. Le joueur n’a rien fait de mal. Il a marqué l’endroit, pris la balle et fait réclamation », l’a soutenu le directeur du tournoi John Mutch.
Tout le monde n’était pas du même avis. L’ancien golfeur Nick Faldo, consultant pour CBS, s’est demandé comment une balle pouvait s’enfoncer à ce point si elle avait préalablement rebondi.
Et sur les réseaux sociaux sont remontées à la surface de précédentes accusations de tricherie visant Reed. Le 6 décembre 2019, lors du Hero World Challenge, il avait été filmé en train de déplacer avec son club du sable derrière sa balle dans un bunker.
Frôlant la disqualification, le vainqueur du Masters 2018 avait écopé de deux points de pénalité après avoir clamé qu’il n’avait pas fait ça intentionnellement. Ce que certains joueurs, comme l’Australien Cameron Smith, avaient vivement contesté.
Reed, qui convoite un 9e titre sur le circuit PGA, depuis le WGC Mexico glané l’an passé, partage la tête du tournoi avec Carlos Ortiz qui a rendu la meilleure carte du jour (66) grâce à sept birdies et un seul bogey commis.
Ils devancent de deux longueurs cinq concurrents : l’Espagnol no 2 mondial Jon Rahm, le Norvégien Viktor Hovland, l’Australien Adam Scott, ainsi que les Américains Sam Burns et Lanto Griffin.
Le Nord-Irlandais Rory McIrloy est 8e à trois coup des meneurs.
Classement après le troisième tour (normale 72) :
1. Carlos Ortiz (MEX) -10 (72-68-66)
. Patrick Reed (USA) -10 (64-72-70)
3. Sam Burns (USA) -8 (66-72-70)
. Lanto Griffin (USA) -8 (66-70-72)
. Viktor Hovland (NOR) -8 (70-65-73)
. Jon Rahm (ESP) -8 (69-67-72)
. Adam Scott (AUS) -8 (67-69-72)
8. Rory McIlroy (NIR) -7 (68-71-70)
. Ryan Palmer (USA) -7 (66-70-73)
. Sam Ryder (USA) -7 (71-69-69)
. Will Zalatoris (USA) -7 (68-71-70)
SOURCE : RDS et PGA Tour