Une méganticoise devient professionnelle de golf
Elle a repris le golf il y a peu et c’est avec à peine huit parties de jouer, cette année, qu’elle a attaqué une qualification pour devenir pro. Et elle a réussi! Jeune maman de 36 ans, voilà que Marie-Pierre Bernier entreprend une nouvelle carrière, soit celle de professionnelle de golf!
«Je suis un peu surprise, car je croyais que ce serait plus difficile, mais il faut croire que je n’avais pas beaucoup perdu de mes habilités au golf. Je suis tellement contente!», lance-t-elle, les yeux brillants, lorsque nous l’avons interrogée à l’issue de l’Invitation PGA du Québec qui se tenait au club Drummondville, lundi dernier.
En quelque sorte, c’est un rêve qui se réalise pour cette golfeuse de Lac Mégantic, mère de deux bambins de 5 et 7 ans. À la tendre enfance, elle a débuté le golf avec ses parents. Le talent y était, alors elle s’est retrouvée dans le programme sports-études en golf à Trois-Rivières avec l’entraîneur Michel Martin et la bien connue Debbie Savoy-Morel.
Puis elle emprunta le chemin des études universitaires en sol américain où elle a gradué au Rollands College à Orlando, en Floride.
«J’ai toujours aimé la compétition, rappelle-t-elle, alors à la fin de mes études j’ai essayé pendant deux ans, avec des coaches comme Donna White et la Québécoise Mary-Lee Cobick, de faire le saut chez les professionnelles, Mais je n’y suis pas parvenue. Et voilà qu’aujourd’hui, je suis enfin une pro!»
Après l’expérience floridienne, Marie-Pierre Bernier est rentrée au bercail où elle a travaillé pour l’entreprise familiale. Pendant toute ces années, elle n’a pas touché au golf. Puis l’entreprise a été vendue.
«Comme j’avais plus de temps, explique-t-elle, j’ai recommencé à jouer au golf, en famille cette fois. Et c’est là, en retournant sur les allées, que je me suis rendu compte que le golf me manquait beaucoup.»
Parvenue à une étape, avec la vente de la compagnie, où il fallait revoir le plan de carrière, l’idée d’aller plus loin dans le golf a vite fait surface.
«J’ai appelé Debbie (Savoy-Morel) pour avoir son opinion et elle n’a pas hésité à me dire d’essayer de devenir pro. Je n’avais rien à perdre d’essayer. Alors je suis venue et, voilà, c’est maintenant un nouveau départ pour moi.»
Elle aime certes la compétition, comme elle l’a expliqué plus haut, mais l’enseignement l’attire.
«Je vais d’ailleurs me concentrer plus sur cet aspect, précise-t-elle. Je veux enseigner aux jeunes mais aussi à monsieur et madame tout le monde, bref aux débutants. Mais ultimement, j’aimerais bien aussi coacher l’élite.»