Trois trous d’un coup en 37 jours…faut le faire
Réussir un trou d’un coup est le rêve de tout golfeur. Ginette Choquette Boulais en a réussi pas moins de trois… en 37 jours depuis le début de la saison de golf.
Une golfeuse âgée de 68 ans a réussi un exploit hors du commun au Club de golf Saint-Jean : Ginette Choquette Boulais
La dame âgée de 68 ans de Saint-Jean-sur-Richelieu a déjoué toutes les probabilités au Club de golf Saint-Jean. La golfeuse étant véritablement bénie des dieux du golf avec son nouvel élan en 2020, ses cartes du 21 mai et des 17 et 27 juin sont chacune marquées d’un fameux « 1 » et griffées des témoins. Un miracle.
Elle chérit particulièrement son troisième exploit en raison de la qualité du coup qui est tombé à quelques pouces de la tige au 5e fanion (118 verges) avant de disparaître au rebond directement dans la coupe.
« C’est tellement spécial de réussir ça. Je l’ai fait trois fois en un peu plus d’un mois. Après mon troisième, je suis allée m’acheter une vingtaine de billets de loterie et je n’ai absolument rien gagné », a ricané la dame en entrevue avec le Journal de Montréal, vendredi matin. Elle a profité d’une petite pause au sixième trou pour raconter son histoire et chacun de ses spectaculaires coups.
Depuis quelques jours, les golfeurs du Club de golf Saint-Jean plaisantent en commandant des exploits quand elle s’élance sur les quatre normales 3 du parcours.
« C’est ma 30e saison dans le monde du golf et je n’ai jamais vu ça », a mentionné le directeur général du club, Éric Briand. « On va lui remettre des plaques commémoratives avec ses trois cartes. »
« L’an passé, on avait fêté un seul trou d’un coup. En près d’un mois d’opération cette saison, on est rendus à quatre. Une chance que nous offrons l’assurance à cet effet », s’est-il exclamé à la blague.PHOTO BEN PELOSSE
Folles probabilités
Selon les probabilités, un golfeur moyen présente une chance sur 12 500 de réussir un trou d’un coup. Chez les pros, cette probabilité tombe à 3000 contre une.
En calculant les probabilités, la golfeuse sexagénaire avait une chance sur 19,5 billions.
Pendant ce temps, son conjoint, Paul Boulais, celui qui lui a appris les rudiments du sport et qui s’élance depuis 53 ans, est toujours à la recherche du Saint-Graal golfique !
« Dans le calcul, on considère que chaque réussite est indépendante. Les probabilités se multiplient », a expliqué le mathématicien et statisticien Maxime Guy, impressionné par l’exploit. « Réussir cela en un mois est très impressionnant. Les chances sont extrêmement faibles. Il y a beaucoup de 0. »
D’après les statistiques du site officiel National Hole-in-One Registry, un as est inscrit à toutes les 3500 rondes aux États-Unis. Du nombre, 16 % appartiennent aux femmes. Le compteur de ce registre américain s’élève à près de 80 000 as à travers le monde.
Dans cette base de données, un golfeur de la Pennsylvanie a d’ailleurs réalisé quatre trous d’un coup en 30 jours à l’automne 2013.
Autre miracle
Depuis 15 ans, la dame est aux prises avec des maux de dos persistants à la suite d’un accident. Ses deux hernies lombaires et son pincement cervical auraient pu sonner la fin de son plaisir sur les allées.
Contre toute attente, elle a déjoué les pronostics des médecins lui répétant qu’elle ne pourrait plus jouer au golf. Des traitements et sa détermination l’ont aidée à renouer avec sa passion et à abaisser à 10 son indice de handicap.
« À mon âge, je joue quatre ou cinq fois par semaine. Je remercie le p’tit Jésus chaque jour où je suis sur le parcours », a louangé Mme Choquette Boulais qui compte maintenant quatre as à son actif.
500 tentatives
Il n’est pas rare de voir les pros réussir des coups d’éclat. On a qu’à penser au fameux concours de normales 3 en marge du Tournoi des Maîtres. Il y avait eu neuf as, un record, à l’édition 2016.
Source: François David Rouleau – Journal de Mtl