Savoir bien comprendre l’élan arrière…
Bien comprendre l’élan arrière | |
.L’élan arrière comprend tous les mouvements qui seront exécutés une fois que vous aurez complété votre prise sur le bâton (et peut-être même, agiter le bâton une ou deux fois dans le but de relaxer les mains et les poignets) jusqu’au point de transition où la tête du bâton entreprendra sa descente vers la balle. Le décollagePlusieurs illustres golfeurs du calibre des Hogan, Nicklaus, Watson, Player, Faldo, Elkington et Norman croient que la façon dont le bâton se déplace dans les premiers mètres de l’élan détermine le succès ou l’échec du coup. Évidemment, un mauvais décollage produira presque toujours un mauvais coup, quoique, malheureusement, bien le faire ne soit pas nécessairement présage d’un bon coup! Jack Nicklaus souligna un jour:«Le golfeur contrôle mentalement ses actes AVANT et au DÉBUT de son élan arrière. Qui plus est, le contrôle ne sera possible que SI cet élan arrière est fait lentement.»Encore une fois, pendant que vous lisiez le dernier paragraphe, je vous entendais dire, «Le voilà reparti! Mais, de quelle vitesse de décollage parle-t-il? Comment lent est lent? »Pour vérifier votre habileté à contrôler votre vitesse de décollage, faites le petit exercice suivant:Prenez un fer 4 et placez une balle au sol de sorte qu’elle touche initialement l’arrière du bâton. Commencez votre élan arrière en faisant rouler la balle vers l’arrière. Assurez-vous qu’elle demeure en contact avec l’endos de votre bâton jusqu’à ce que la tête soit loin derrière votre pied arrière. Les diagrammes 1 à 3 illustrent cet exercice de «roulant arrière». Si vous accélérez durant le décollage, pousser rapidement le bâton vers l’arrière, ou remonter de façon saccadée trop rapidement, l’exercice devient alors impossible! Lorsque vous maîtriserez cet exercice, que votre décollage sera lent, délicat et sous contrôle, je vous parie, en secret, que si vous y portez attention, vous ressentirez le poids de la tête du bâton alors qu’elle déplacera la balle vers l’arrière. Mains et poignets vers le sommetL’erreur commune des golfeurs de haut indice est de «vouloir soulever le bâton trop vite». Cela signifie que le golfeur brise ou plie les poignets trop rapidement, ce qui a pour effet de faciliter l’exécution d’un élan vertical (nous reviendrons sur ce danger un peu plus tard) et réduit sa puissance en raison d’une rotation restreinte. Avec les fers courts, l’action des mains et des poignets survient relativement vite dans l’élan arrière et les poignets plieront dès que le bâton aura légèrement dépassé une ligne, parallèle au sol, située à hauteur des «poches». Par contre, avec les fers longs, il sera préférable de prolonger celui-ci jusqu’à ce qu’on dépasse la «ceinture». Le diagramme ci-après est une image composite illustrant l’action des mains et poignets pour ces deux situations. Remarquez que le repli des poignets survient plus tôt pour les fers courts. Ceci contribue à un arc d’élan plus étroit et, éventuellement, à un angle d’attaque abrupt favorisant une trajectoire de balle haute et un effet de recul lorsque la balle touchera le vert. Avec les fers longs, les mains sont plus loin du corps, entraînant un arc plus grand, un mouvement restreint des poignets et, en fin de compte, un angle d’approche plat à l’impact qui propulsera une balle basse, longue, fuyante.Avec le mouvement étroit et relativement vertical des fers courts, vous ressentirez l’action «libre», «dénouée», des mains et des poignets. Alors que la longueur des bâtons augmentera et que l’arc de l’élan s’aplanira, vous devrez moins ressentir de mouvements dans les poignets et être attentif pour ne pas donner de «coup de balai».Si vous laissez les poignets agir trop tôt, vous compléterez vos mouvements de bras et poignets sans laisser le temps à vos épaules de tourner. Il en résultera que l’arc de votre élan ne sera pas assez large et arriverez au sommet de votre élan arrière avec les poignets et les bras dangereusement brisés. Visualisez ceci dans les illustrations suivantes. Mains et poignets repliés trop hâtivement. Mal!Mains et poignets repliés correctement. Bien! Un bon exercice serait de placer sur le sol devant vous, le diagramme ci-dessus, en vous tenant devant un miroir (pleine grandeur si possible). Pratiquez votre élan arrière en vous arrêtant au point illustré. Regardez dans le miroir et comparez au diagramme. À quel degré votre élan arrière ressemble-t-il à l’illustration? Le paragraphe suivant sera un régal pour ceux d’entre-vous croyant que le golf n’existe pas, qu’il s’agit d’une simple question de physique appliquée. Les lois de la physique nous dictent que la force exercée par un objet se déplaçant dans un cercle, ou le long d’un arc de cercle, est proportionnelle au rayon du cercle (arc). Pour en faire la preuve, frappez un objet avec la paume de votre main alors que votre bras est plié et frappez-le encore avec le bras tendu. Je vous assure que vous ressentirez les lois de la physique à l’oeuvre. C’est garanti! S’il y a tant de différence avec une tape de la main, imaginez celle qu’il y aura au bout de votre bâton de golf!La raison pour laquelle je veux que vous compreniez l’action des mains et poignets, et y travailler si nécessaire, est que, si vous ne le faites pas correctement, vous ne serez jamais capable d’exécuter un élan arrière sur la bonne trajectoire et le bon arc. Si ces deux aspects de l’élan sont négligés, vous n’aurez jamais une attaque optimale et constante.Le plan de la trajectoire d’élanIl est bien difficile de définir le principal apport de Ben Hogan envers le golf, mais plusieurs professionnels enseignants considèrent sa contribution à la compréhension de la trajectoire de l’élan comme l’une, sinon la plus importante évolution de l’élan de golf moderne. Il vous sera fort difficile de développer un élan constant si vous n’avez aucune idée de la trajectoire de votre bâton autour de votre corps. En sachant comment se déplace votre bâton durant l’élan arrière, vous pourrez être attentif, conscient du moins, de maintenir un arc régulier durant l’élan arrière, pour ensuite, et probablement seulement alors, attaquer la balle dans un plan de trajectoire d’élan constant et régulier vers et au-delà de la balle. Référez-vous au diagramme suivant pour mieux comprendre le concept de «plan de la trajectoire d’élan». Visualisez la trajectoire de votre élan. Les diagrammes 8 et 9 vous permettront de comprendre les erreurs qui se produisent lorsque le plan de la trajectoire d’élan est respectivement trop abrupt ou trop plat. Plan de trajectoire trop abrupt. Épaules arrivent trop tôt, impact diagonal sur la balle, trajectoire d’élan extérieure vers intérieure, balle projetée vers la gauche. Plan de trajectoire trop plat. Mains «crampées», impact diagonal sur la balle, trajectoire d’élan intérieure vers extérieure, balle projetée vers la droite.Voici une excellente manière de pratiquer, à la maison, votre plan de trajectoire, sans utiliser de bâton et risquer d’endommager vos magnifiques chandeliers du plafond. Placez une balle de golf au sol devant vous;Prenez position comme si vous aviez un fer 5;Pointez votre index directement, je répète directement, vers la balle et gardez-le ainsi;Lentement, déplacez votre bras droit (pour un droitier) en simulant un élan arrière jusqu’à ce qu’il soit diagonalement opposé à votre bras gauche;Pendant que vous déplacez votre bras droit, tentez de suivre mentalement la ligne que vous tracez dans l’espace, c’est le plan de la trajectoire d’élan. Maintenant, tourner de manière à ramener votre index pointer vers la balle et, en même temps, balancer votre bras gauche dans le même plan de trajectoire d’élan pour que votre index droit pointe vers le haut.Pendant que votre bras droit retourne à la balle et que votre bras gauche se déplace, tentez de ressentir les lignes qu’ils tracent dans l’espace, c’est encore une fois le plan de la trajectoire d’élan. Répétez cet exercice plusieurs fois en vous assurant de ressentir le même plan de trajectoire d’élan à chaque reprise. Maintenant, éloignez-vous de la balle et réprenez l’exercice en simulant un bâton plus long. Refaites-le en vous approchant de la balle, vous simulerez ainsi un plan de trajectoire d’élan d’un bâton court.Le diagramme 10 illustre l’exercice à deux distances différentes de la balle (longueurs de bâton). Remarquez les belles diagonales traversant les bras et comment elles varient selon le plan de la trajectoire d’élan. Deux plans de trajectoire d’élan différents En passant, cet exercice à des effets secondaires bénéfiques. Premièrement, il vous aidera à développer un bon rythme si vous faites la rotation des bras et du corps méthodiquement, comme le mouvement d’une horloge. Deuxièmement, cette rotation vous permettra d’apprécier, et pratiquer, votre transfert de poids d’un pieds à l’autre. En jetant un autre coup d’oeil au diagramme 10, remarquez comment le prolongement de l’élan entraîne le soulèvement du talon arrière alors que le poids se transporte sur le pied avant durant l’élan.Plusieurs exercices de golf utilisés par les professionnels du globe sont contraignants et franchement inconfortables, mais, comme toujours, tout est une question de répétition. Plus vous consacrerez de temps aux exercices, plus ils deviendront «naturels» et plus votre cerveau les «acceptera». Avec le temps, vous exécuterez l’exercice correctement, sans même y réfléchir. La sensation sera acquise et le bon mouvement surviendra automatiquement.L’élan arrière est conçu pour développer de la puissance. L’attaque et le prolongement de l’élan libéreront celle-ci au moment de l’impact. Qu’advient-il, par contre, si on accumule de l’énergie et amènons notre bâton dans un mauvais angle? Bien! Comment croyez-vous, alors, que vous pourrez transmettre cette force correctement sur la balle de façon constante? Logique, n’est-ce pas!Donc, vous aurez une approche constante à votre plan de trajectoire d’élan si vous maîtrisez bien votre élan arrière. Vous ne laissez aucune chance à votre cerveau d’apprécier ce qui se passe avec la tête de votre bâton si elle se déplace à la vitesse d’une fusée Saturne V durant l’élan arrière. Vous ne ressentez pas votre élan arrière. Vous ne ressentez pas votre plan de trajectoire d’élan. Il vous est impossible de développer un parcours de frappe constante. Vous aurez de la difficulté à contrôler votre balle et vos coups seront pulvérisés n’importe où sur le parcours, et oserais-je dire, dans l’herbe longue!Je termine en vous laissant trois nouveaux diagrammes (11, 12 et 13). Ils illustrent comment l’élan arrière et le plan de trajectoire changent alors qu’on allonge le bâton. Dès que vous aurez mis en pratique le «pointage du doigt» dont nous avons parlé plus haut, vous pourrez commencer à prendre des élans avec les bâtons. Pas de tee. Pas de balles. En prenant vos élans, ressentez la constance de l’approche dans l’élan arrière et le plan de trajectoire alors que vos clubs changent? Essayez de découvrir quel diagramme s’applique aux fers courts, moyens et longs. Si vous ne réussissez pas, l’article n’est pas aussi bien écrit (ou traduit) qu’il devrait l’être, envoyez-moi, alors un courriel et je tenterai de faire mieux. D’ici le prochain article, continuez de vous amuser et bon golf. Source : David Whright pour Golfeur.qc.ca |