Le jeu devance l’aspect social au golf
L’ancien agent de joueurs de hockey Bob Perno ne pouvait s’empêcher de souligner sa première frappe différemment. Un vrai barreau de chaise roulé au Nicaragua !
Sa ronde n’était pas encore commencée que ses partenaires de jeu lui tiraient la pipe et racontaient des blagues inédites. Fiers de se retrouver avant même le premier coup, ils n’en manquaient pas une. Pas le choix, sans fameux « 19e trou » en raison des mesures restrictives dues à la COVID-19, ils devaient les débiter au fur et à mesure qu’ils poussaient leur balle.
Selon Perno, les consignes exigeront une certaine période d’adaptation. C’est d’ailleurs ce que tous les golfeurs rencontrés par Le Journal, avant et après leur ronde mercredi, ont soutenu. Hormis l’interdiction de toucher le fanion, les règles de jeu ne sont pas chambardées. D’autant plus que selon les règlements révisés l’an dernier, il n’était de toute façon plus obligatoire de retirer le fanion de la coupe pour
effectuer les roulés sur les verts.
Les principaux changements au sport se trouvent plutôt dans les consignes strictes restreignant certains accès. Les petites habitudes sont modifiées, alors que les vieux réflexes remontent à la surface.
Partie remise
Dans les commentaires recueillis, l’interdiction de déguster cette consommation rafraîchissante après une ronde sous le soleil est revenue le plus fréquemment. Évidemment, avec le soleil qui brillait sans un nuage dans le ciel de la Rive-Sud, cette consommation en bonne compagnie a manqué à bien des amateurs. Ce n’est que partie remise, quand la direction de la santé publique décidera de redémarrer le secteur des bars et de la restauration.
Les clubs sont d’ailleurs déjà à pied d’œuvre pour réorganiser leurs installations extérieures. Retrouver l’aspect social est important.
« Rien n’est exclu pour l’été, a rappelé le directeur général du club de Boucherville, Yves Tremblay. On aura peut-être l’occasion d’ouvrir la terrasse lorsque les consignes seront assouplies. Pour l’instant, on apprécie ce qu’on n’appréciait plus avec les années. »
Un son de cloche faisant écho à celui entendu la veille au Blainvillier, sur la Rive-Nord dans la région de Montréal.
Source: François David Rouleau – Le Journal de Mtl