Ouverture des terrains de golf: le Québec en queue de peloton
Il est possible de jouer au golf dans 75 % des régions les plus touchées du globe...mais pas au Québec.
Décidément, la direction de la santé publique joue avec les nerfs et la patience des amateurs de golf du Québec. La province est l’un des rares endroits durement touchés par la COVID-19 où il est encore interdit de « punir » la petite blanche dans le déconfinement.
La lenteur d’action de la santé publique dans le « déconfinement sportif » amène des interrogations dans l’industrie. L’horloge fait tic-tac.
Dans l’édition d’hier, Le Journal répertoriait le palmarès des 36 villes à travers la planète où le taux de mortalité lié à la COVID-19 est le plus élevé. Montréal y figurait au cinquième rang avec 92,90 décès par 100 000 habitants.
En y ajoutant l’index golfique, la métropole québéoise et la province représentent l’un des trois endroits du top 15 où la pratique du sport est toujours interdite.
À New York, où la pandémie a fauché plus de 27 000 vies, les amateurs s’élancent sur les parcours depuis plus de deux semaines. PHOTO AFPIl est également permis de jouer dans l’État américain de l’Illinois.
En Italie, en Espagne, en France et au Royaume-Uni, tous dans le top 10, les interdictions de golfer sont levées selon les régions. Les consignes sanitaires sont strictes. Les clubs se sont adaptés à cette ère pandémique.
La pratique est permise dans 28 des 36 villes et régions du palmarès.
Du lot des endroits où c’est encore interdit comme Mexico et Tokyo, on dénombre aussi quatre villes ontariennes. Le premier ministre Doug Ford réserve de bonnes nouvelles cette semaine.
Encore de l’espoir
Au Québec, c’est encore le statu quo. La Table de concertation de l’industrie du golf a remis son protocole d’ouverture il y a belle lurette. Il est profondément à l’étude. Il semble que pousser un « carrosse » sur un parcours au grand air est dangereux aux yeux des dirigeants de la santé publique…
En coulisses, il circule qu’une annonce concernant la reprise des sports individuels tels que le golf et la pêche est attendue sous peu.
Dans les réponses aux questions posées, on renvoie la balle à la santé publique. La fragilité de la grande région de Montréal, comme l’a dit le Dr Horacio Arruda hier, et des milieux de vie des aînés où se multiplient tristement les décès attise les craintes.
Les régions écopent. Les sports et loisirs aussi. Les impacts physiques et mentaux du confinement se font grandement sentir. ** Selon les règles en vigueur dans les régions et pays
Source : François David Rouleau – Journal de Mtl