Les terrains devraient être pleins dès l’ouverture», affirme Martin Ducharme, président de l’Association des clubs de golf du Québec
La nouvelle tant attendue par des milliers de Québécois est enfin arrivée: les clubs de golf de la province pourront officiellement lancer leur saison dans une semaine, soit le mercredi 20 mai.
La ministre responsable des Sports, Isabelle Charest, en a fait l’annonce mercredi après-midi. Québec permettra aussi la reprise d’autres sports individuels ou pratiqués à deux, comme l’athlétisme et le tennis (en simple et à l’intérieur). Les sports d’équipe et les compétitions demeurent interdits jusqu’à nouvel ordre.
La députée de Brome-Missisquoi a toutefois demandé aux sportifs, qui doivent toujours respecter les principes de distanciation sociale, de faire preuve d’une «grande prudence».
« Je souhaitais que, pour la première fois dans l’histoire du golf, on soit capables d’ouvrir à la même date dans l’ensemble du Québec », a commenté Martin Ducharme, à la fois directeur général au Château-Bromont et président de l’Association des clubs de golf du Québec.
« On ne pouvait pas recevoir une meilleure nouvelle. La clientèle golfique est fébrile et on attend de belles conditions météo la semaine prochaine. Les terrains devraient être pleins dès l’ouverture. »
La ministre Charest précise cependant que «le sport n’est pas un prétexte pour faire des déplacements entre les régions.»
Selon la Table de concertation du golf, environ 800 M$ et près de 20 000 emplois ont été perdus dans l’industrie en raison de la crise.
Copropriétaire du club de golf Granby St-Paul et de celui de Waterloo, Joslin Coderre croit que la saison 2020 demeure « tout à fait viable » au plan économique.
« À Waterloo, on a connu dix années consécutives de bonne rentabilité. On a accumulé un certain coussin advenant une mauvaise saison. Il va servir cette année, mais on a aussi fait une bonne planification pour éviter d’être trop affectés. »
« Par contre, je crois que les clubs qui n’ont pas montré de signes de vie depuis janvier ne passeront pas à travers la crise. Même chose pour ceux qui n’ont pas diversifié leurs sources de revenus. »« On ne pouvait pas recevoir une meilleure nouvelle. La clientèle golfique est fébrile et on attend de belles conditions météo la semaine prochaine. Les terrains devraient être pleins dès l’ouverture», affirme Martin Ducharme, président de l’Association des clubs de golf du Québec. Photo JULIE CATUDAL
Mesures et restrictions
Membre de la Table de concertation, Martin Ducharme affirme que le « protocole » proposé à Québec a été accepté dans son intégralité.
Seules les boutiques et les cantines seront accessibles, tandis que les autres bâtiments des clubs demeureront fermés. Parmi les autres mesures visant à limiter les risques de propagation de la COVID-19, on devra se passer de poubelles sur les terrains et de râteaux pour les trappes de sable.
Au club Château-Bromont, on a aussi installé un mécanisme sur les fanions de chaque trou. Les golfeurs pourront ainsi récupérer leur balle en utilisant la tête de leur fer droit, sans toucher le poteau.
M. Coderre et ses partenaires ont quant à eux développé un prototype de séparateur destiné aux voiturettes, en collaboration avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Sans ce dispositif, seuls les golfeurs d’une même famille pourront partager une voiturette. Il sera néanmoins possible de jouer en quatuor.
Les cours et leçons – sans partage de matériel toutefois – seront permis si la distance de deux mètres est respectée entre l’élève et son enseignant.
« En ce qui me concerne, tout est parfait. Les réactions sont très bonnes dans l’industrie. On aura une belle saison », a avancé M. Ducharme, qui a vanté « l’excellente collaboration » offerte par la ministre Charest et son équipe.
« Mais il faut absolument que les consignes de santé publique soient respectées. Si les clubs doivent fermer leurs portes dans un mois, on ne sera pas plus avancés. Le mot d’ordre sera “tolérance zéro”. »
Des conditions exceptionnelles
Les gestionnaires sondés par La Voix de l’Est indiquent que leurs terrains sont actuellement en parfait état. « Chez nous, c’est de toute beauté. On observe normalement ce genre de conditions en juillet », a lancé Martin Ducharme.
Même son de cloche du côté de Joslin Coderre. « Le printemps n’a pas été trop pluvieux, donc on a des conditions sèches. Depuis dix ans, je n’ai jamais vu d’aussi beaux parcours. »
SOURCE : JonathanGagnon – La Voix de l’Est Granby