Le mois de Mai…une question de SURVIE pour les clubs de golf – François Roy
Avec le retour du beau temps, l’amorce d’un déconfinement et la relance graduelle de l’économie, les amateurs de sports et de loisirs rêvent de reprendre leurs activités. Les autorités n’ont pas encore donné leur accord, mais les responsables du golf sont déjà prêts.
Un mois de MAI déterminant
Réunis au sein de la Table de concertation de l’industrie du golf au Québec, tous les intervenants du secteur espéraient reprendre leurs activités dès la semaine prochaine. « Honnêtement, c’est une déception de ne pas avoir été mentionnés lors du point de presse des autorités mercredi dernier 29 avril», a convenu François Roy, porte-parole du regroupement, en entrevue.
« Depuis plusieurs semaines, nous avons eu de bonnes discussions avec les représentants du gouvernement. Nous avons un bon dossier et les mesures que nous proposons respectent toutes les consignes de la direction de santé publique. Malheureusement, il n’y a pas encore de date pour la réouverture des terrains et nous allons poursuivre les discussions avec le gouvernement afin que ce soit le plus tôt possible.
Tout en étant bien conscient que le gouvernement doit y aller « à petits pas » afin de relancer l’économie et de ramener les 1,2 million de travailleurs qui sont à l’arrêt, le milieu du golf regrette qu’on ait laissé de côté le secteur du sport et du loisir, un secteur dont les gens ont pourtant besoin actuellement, ne serait-ce que pour se changer les idées.
« Et au-delà de l’envie de la population golfique d’aller sur les terrains pour rendre l’air et faire de l’exercice, il y a un enjeu économique qui va devenir de plus en plus important », a souligné François Roy.
« Le mois de mai est déterminant pour les revenus des clubs ; pour plusieurs d’entre eux, ça peut être une question de survie » souligne François Roy, porte-parole de la Table de concertation de l’industrie du golf au Québec
Un grand nombre de terrains sont déjà prêts à accueillir les golfeurs, particulièrement autour de Montréal, et les pertes de revenus sont déjà significatives. Et même quand les terrains seront accessibles, on sait déjà que ce sera impossible de compenser toutes les pertes en raison des restrictions, dans la restauration par exemple.
Le confinement prolongé des personnes âgées pourrait aussi avoir un impact. « C’est vrai qu’il y a un bassin important de personnes âgées parmi notre clientèle, mais il y a aussi une proportion très importante de joueurs de 18 à 49 ans, a rappelé François Roy. La question de l’âge des participants n’a d’ailleurs jamais été évoquée dans les discussions avec le gouvernement.
« Au-delà de l’âge, c’est plutôt important de souligner à quel point c’est facile d’assurer la distanciation sociale et le respect des consignes sur un terrain de golf. Avec environ 250 golfeurs quotidiennement, répartis toute la journée sur un espace de 50 à 100 acres, il y a amplement de place. Nous avons déposé des documents très complets expliquant les règles d’opération que nous allons mettre en place et qui ne diffèrent pas beaucoup de celles qu’on applique dans tous les commerces, que ce soit pour la clientèle ou les employés. »
Pour ce qui est de la pratique du golf, les consignes seront relativement simples. « Ce sont des choses minimes qui vont changer, a expliqué Roy. Les gens ne pourront toucher au fanion ou aux râteaux dans les fosses de sable, ils pourront simplement replacer le sable avec leurs pieds. »
« Les golfeurs sont très respectueux de l’éthique de leur sport et nous sommes convaincus qu’ils seront aussi très respectueux des consignes. » souligne François Roy de la Table de Concertation du Golf québécois.
Les intervenants regroupés au sein de la Table de concertation – l’Association des clubs de golf du Québec, l’Association nationale des propriétaires de clubs de golf du Canada, section du Québec, l’Association des surintendants de golf du Québec, la PGA du Québec et la Fédération de golf du Québec – sont évidemment sensibles à la gravité de la situation. « C’est difficile dans plusieurs secteurs, nous en sommes bien conscients et nous respectons les décisions du gouvernement. La situation évolue de jour en jour et il y a toujours le risque d’un retour en arrière.
« Nous pensons toutefois que nous avons un bon dossier et nous sommes prêts à accueillir les golfeurs en assurant la sécurité de tout le monde. Un club de golf, c’est un acteur important dans sa municipalité, un acteur qui crée de l’emploi – plus de 52 000 au Québec – et qui contribue à la vitalité d’une région.
« Si nous ne pouvons reprendre nos activités très bientôt, c’est évident qu’il y a des clubs qui ne rouvriront jamais. »
Source : Michel Marois – La Presse et François Roy de Golf Québec