Le golf pourrait être le sport parfait pour recommencer à bouger
Alors que le Québec s’apprête à expérimenter le déconfinement progressif, il appert que le golf pourrait être le sport parfait pour recommencer à bouger. C’est ce que l’industrie du golf a vanté au gouvernement en remettant son protocole favorisant l’ouverture des parcours, dont Le Journal a obtenu copie.
Dans ce document classé « top secret » pondu par la Table de concertation de l’industrie du golf et envoyé la semaine dernière à divers ministères, dont celui de l’Éducation, du loisir et du sport (MELS), on retrouve les mesures à adopter afin de respecter les consignes sanitaires. Elles visent les dirigeants des clubs, les employés, les surintendants et les professionnels.
Déjà lancé la saison de golf au Nouveau Brunswick et en Colombie Britannique
Pendant que les amateurs de golf s’élancent en Colombie-Britannique et au Nouveau-Brunswick et que ceux de la Saskatchewan attendent patiemment l’ouverture des parcours prévue le 15 mai, ceux du Québec souhaitent savoir quand ils pourront titiller la petite balle blanche.
Ce ne sera évidemment pas avant le 4 mai. Plusieurs sources avancent que les parcours de golf seraient inclus dans la première vague du plan de réouverture du gouvernement Legault annoncé en ce début de semaine. Il n’est donc pas exclu que les amateurs puissent jouer en mai là où les conditions le permettront. À noter qu’ils devront respecter les restrictions de déplacements entre les régions.
Les consignes à suivre avec l’ouverture des terrains de golf au Québec
Selon les grandes lignes du document, toutes les procédures doivent respecter les normes sanitaires et les mesures de distanciation sociale. Les interactions entre les employés et les golfeurs seront réduites au strict minimum afin de limiter les sources potentielles d’infection.
Comme on le voit ailleurs au Canada et aux États-Unis, où près de 50 % des parcours sont ouverts, les règles de jeu ont été modifiées et les accès aux installations limités. Ainsi, au Québec, seuls les parcours, casse-croûtes et toilettes et aires de pratique seraient accessibles.
Les golfeurs ne pourraient se présenter au club que 30 minutes avant leur temps de départ et devraient quitter immédiatement après leur ronde. Les voiturettes électriques ne seraient permises que pour une seule personne, à moins que les occupants ne résident à la même adresse.
Les temps de départ, depuis le premier tertre uniquement, seraient décalés de plus de 10 minutes entre les groupes. Les parcours et aires de pratiques seraient dépouillés de tous outils, dont les râteaux, les lave-balles et supports. Aucun service ne serait offert.
Attente de validation
Cependant, toujours selon ce document dans lequel les grands perdants sont les propriétaires de boutique qui devraient rester fermées, on recommande les leçons de golf avec un professionnel à condition de respecter la distance minimale.
Évidemment, toutes les procédures mises de l’avant dans le document sont présentement étudiées par la Santé publique qui peut les valider ou non.
Le golf étant pratiqué individuellement et sur un vaste terrain en plein air, il serait surprenant que le gouvernement reconduise l’interdiction de la pratique émise en mars, d’autant plus qu’il mettra de l’avant son plan de déconfinement.
Ailleurs dans le monde
Durement touché par la pandémie de la COVID-19, l’État démocrate de New York a tout récemment permis la pratique du golf.
Contrairement au Québec, la Fédération française de golf a présenté son plan de gestion à ses adeptes de la balle blanche. Par des mesures claires, elle ne s’est pas cachée derrière de courtes communications.
En avril, la Table de concertation s’est limitée à dire qu’elle travaillait pour l’industrie comptant 50 000 emplois répétant que les parcours seraient prêts.
Une stratégie qui a soulevé d’innombrables questions dans la communauté des golfeurs vivant d’espoir au Québec, curieux de savoir comment ils pourraient pratiquer leur sport cet été.
Pour mettre le grappin sur le « Protocole d’ouverture » de la Table, Le Journal a dû recourir jusqu’à la Loi de l’accès à l’information…
Assis à cette Table, l’organisme à but non lucratif régissant ce sport dans la province, Golf Québec, compte des centaines de membres de toutes catégories.
Source : François David Rouleau / Journal de Montréal – Avec la collaboration d’Andrea Valeria – Photo ATP