On s’active en coulisses dans le monde du golf…entre le 11 et le 31 mai ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’industrie du golf suscite énormément de passion dans notre région. Je m’en suis d’ailleurs aperçu assez rapidement, non seulement à la suite de mes deux dernières chroniques, mais aussi en conversant récemment avec des gens du milieu.
Si les différentes associations dont font partie ces mêmes personnes — que ce soit la PGA du Canada, celle des propriétaires de terrains de golf, etc. — leur demandent de demeurer profil bas, cela ne veut pas nécessairement dire qu’en coulisses elles ne font qu’attendre les bonnes nouvelles en étant postées à côté de leur téléphone et de leur ordinateur.
Car oui, même s’il est tombé sur nous une petite neige mercredi matin et que notre premier ministre entretenait enfin l’espoir en après-midi, on s’active afin d’être prêts lorsque le signal du premier départ sera donné.
Certes, quelques-uns me font des confidences « off the record » afin de ne pas s’attirer les foudres de leurs collègues en me mentionnant que oui, les rencontres entre les différentes associations et les gouvernements sont plus que nombreuses. Mais pour l’instant, on ne veut évidemment rien ébruiter.
Toutefois, quand l’on creuse un peu et que l’on pose des questions à un et à l’autre, on obtient de belles réponses, comme celles-ci de mon ami Stéphane Morin, propriétaire du Club Le Rocher de Roxton Pond.Selon Stéphane Morin, l’un des principaux problèmes auxquels il faudra trouver des solutions concerne l’utilisation des voiturettes électriques ainsi que le fameux «19e trou».
« Avec tout ce qui se passe avec la pandémie, c’est loin d’être évident pour nous. Jusqu’à la fin de semaine dernière, je n’avais que ma surintendante – l’excellente Véronique Bachand – qui travaillait. Par contre, depuis lundi, le gouvernement nous a permis d’embaucher plus de monde afin que nous puissions préparer le terrain de façon adéquate. Et d’un point de vue bien personnel, je dirais qu’une telle décision me fait croire que ça augure bien pour la suite des choses. »
« D’un autre côté, on voit que l’Association des terrains de golf, de concert avec les ministères de la Santé et du Tourisme, se prépare à déposer une série de mesures sanitaires qui auront pour effet d’uniformiser la procédure tant pour les clubs publics, privés et semi-privés. »
« Quand on regarde la situation froidement, il nous apparaît évident que ce sont l’utilisation des voiturettes électriques et notre “19e trou” qui vont nécessiter davantage de réflexion. Par exemple, sur notre terrasse, il n’était pas rare de voir par les années passées 7 ou 8 personnes prendre une bière ensemble autour d’une table. Avec les actuelles règles de distanciation sociale, comment va-t-on pouvoir composer avec tout ça ? » se demande celui qui occupe également les postes de président et de directeur général du club roxtonais.
« Je ne peux pas parler pour les autres clubs, mais chez nous, le bar et la restauration sous toutes ses formes, c’est tout de même 50 % de notre chiffre d’affaires ! »
Bien que le gouvernement et les différentes associations n’ont encore procédé à aucune annonce, se risque-t-il à une prédiction quant à savoir la date d’ouverture de son club de golf ?
« D’après les discussions que j’ai eues et d’après ce que j’entends entre les branches, on me dit que les gens du ministère du Loisir mèneraient deux négociations de front, la nôtre ainsi que celle de l’industrie du camping. À ce qu’on me dit, on se préparerait à ouvrir les campings aux alentours du 31 mai et ça devrait être sensiblement la même chose de notre côté. »
« De toute façon, chez nous, toutes nos actions sont menées comme si nous devrions recevoir nos premiers golfeurs vers la mi-mai. Et si c’est avant, ce sera tant mieux pour tout le monde ! », de conclure le sympathique gestionnaire.
SOURCE : Danny Gélinas – La Voix de l’Est Granby