Pas de golf dans le Sud du Québec come prévu dans les prochains jours…en raison de la Pandémie.
Avec l’arrivée du printemps, les températures clémentes et l’ouverture imminente de plusieurs parcours de golf dans le sud du Québec, les amateurs voyaient l’occasion idéale pour mettre le nez dehors et titiller la petite balle blanche. Ce sera impossible.
Mais les terrains de golf et les centres d’entraînement sont visés par les mesures restrictives annoncées par le premier ministre québécois, François Legault. Ils s’ajoutent à la liste de fermetures des lieux publics de loisirs et de sports pour contrer l’évolution de la pandémie.
Et ce, même s’il s’agit d’un sport en plein air où sont respectées les mesures de distanciation sociale. Comme dans tous les secteurs de la société, les pertes seront énormes.
Depuis plusieurs jours, autant en Amérique du Nord qu’ailleurs dans le monde, on observe un vif débat quant à la pratique du golf. Acceptable ou non ? Les arguments sont nombreux, autant en appui qu’à l’encontre.
Ça joue chez nos voisins
Aux États-Unis, bien que des terrains ferment minoritairement leurs portes, la pratique du golf est encouragée en respectant des mesures sanitaires.
Ainsi, on préconise des coupes surélevées afin d’éviter d’y mettre la main pour récupérer sa balle. Les fanions doivent rester en place, les râteaux sont retirés dans les fosses et les pavillons sont fermés afin d’empêcher les rassemblements, comme les aires d’entraînement.
Serait-il sage de suivre l’exemple de ce pays où l’on voit exploser les cas d’infections ? Poser la question est y répondre.
En Europe, maintenant l’épicentre de la pandémie, près de la moitié des parcours sont fermés selon un décompte du magazine anglais Bunkered. La pratique du sport est interdite dans au moins neuf pays du Vieux Continent.
Pas surprenant qu’au Québec, les mesures gouvernementales sanitaires touchent maintenant l’industrie du golf.
Comme la neige couvre le sol dans la majorité des régions, on ne pensait pas à l’inclure dans les lieux fermés. Mais dans le sud de la province, plusieurs parcours étaient prêts à accueillir les golfeurs.
Pas d’exutoire
Devant cette éventualité, le ministère de l’Éducation, régissant les loisirs et les sports, a donc interpellé l’industrie en émettant ses directives de santé publique, jeudi matin. Aucun imbroglio.
Proactive dans ces moments d’incertitude, l’Association des clubs de golf du Québec (ACGQ) a communiqué la décision à ses membres.
« On croyait que le golf serait un exutoire pour les amateurs. Mais il ne faut pas que notre industrie soit traitée à part dans cette pandémie. Il faut être responsables, vigilants et s’adapter à la situation », a expliqué le président Martin Ducharme, depuis son bureau du Golf Château-Bromont.
« Toute entreprise doit respecter les règles, peu importe les secteurs, a rappelé le directeur général de Golf Québec, Jean-Pierre Beaulieu. Il faut agir en société. Avec le grand rôle que joue le gouvernement Legault présentement, nous n’avons pas à jouer à la police comme organisme provincial. Il faut user de conscience sociale. »
Toute la semaine, les grands acteurs du milieu ont multiplié les conférences téléphoniques. En cherchant à s’unifier en ces temps difficiles et plus qu’incertains à l’aube de la nouvelle saison, il n’était pas question de faire bande à part. Chacun des secteurs cherche les solutions afin d’être prêt lorsqu’il sera possible de frapper la balle.
L’ACGQ a fait parvenir une note à l’ensemble de ses membres en rappelant les grandes lignes tout en prodiguant de précieux conseils d’opération.
Dans le brouillard de la COVID-19, les clubs ne peuvent pas baisser les bras. Les parcours doivent être entretenus et prêts lors de la relance du sport. Qu’elle soit en mai, en juin ou même en juillet, le slogan « Sortez, Golfez » de l’organisme provincial ne saurait être plus juste à ce moment.
SOURCE : François David Rouleau du journal de Mtl