Que vivra le golf au Québec?
Si vous n’étiez pas au courant avant de lire ce blogue (ça me surprendrait grandement!), sachez que le circuit PGA Tour a suspendu ses activités pour les prochaines semaines. En fait, même le Tournoi des Maîtres, qui était prévu à la deuxième semaine du mois d’avril, a été reporté. On avance tous dans le brouillard et il semble s’épaissir! Remarque que votre point de vue est tout aussi valide que le mien!
Pour les amateurs de golf au Québec, c’est difficile de mettre en perspective l’impact qu’aura la COVID-19 sur la pratique de notre sport, puisque notre saison n’est pas entamée. Quelle sera la situation dans un mois ? Dans deux mois ? Si l’on regarde la tendance des dernières années, on ne joue pas beaucoup au golf au mois d’avril et plus souvent qu’autrement, Dame Nature fait des siennes au mois de mai. Donc, en voyant tout ce qui a été stoppé au cours des derniers jours, je trouve que l’industrie du golf québécois est dans une situation particulière. Et je le mentionne avec un brin de positivisme.
Je me dis qu’il faut l’être en situation de crise.
Le weekend dernier, les stations de ski ont fermé leurs portes afin de suivre les directives du gouvernement Legault. Étant donné que le golf et le ski sont deux activités qui se pratiquent au grand air, cette nouvelle nous amène à nous questionner pour notre sport. Est-ce que la situation est différente pour les parcours de golf ? À mon humble et « non-professionnel » avis, oui !
Tout d’abord, il s’agit d’une activité qui se pratique à l’extérieur, où l’on retrouve environ quatre personnes tous les mille pieds.
C’est même mieux que de prendre une marche dans un parc, non ?
Contrairement, au ski, il n’est pas nécessaire d’aller à l’intérieur pour s’habiller. Contrairement aux remontées mécaniques, il n’y a pas de longues files d’attente pour prendre le départ au 1er trou et outre le fait de jouer en voiturette, il est facile de respecter la « distanciation sociale » recommandée.
Par contre, plusieurs habitudes doivent changer selon mon GBS « Gros Bon Sens ». Marchez au lieu de jouer en voiturette. Les poignées de mains sur le premier tertre et sur le dernier vert doivent cesser. Le fanion doit rester dans le trou. L’accès à la boutique et au pavillon principal doit être contrôlé. Des stations désinfectantes doivent être installées à la boutique, au pavillon principal et au 9 ½. Mais pour ça, je laisserai les experts y aller de leurs recommandations le temps venu.
Justement, quelles seront les mesures prises dans quelques semaines, alors que les clubs de golf ouvriront leurs portes? Si la situation se stabilise ou s’améliore, l’important sera de rassurer les golfeurs et golfeuses et de les guider vers de nouvelles habitudes.
Les répercussions
Si au contraire la situation persiste, les conséquences seront désolantes pour l’industrie du golf au Québec. L’annulation des trois salons EXPOGOLFS, qui devaient se tenir à Boucherville, Laval et Québec, se fait déjà ressentir dans les coffres de nombreux clubs de golf. Plusieurs d’entre eux comptaient sur cette entrée d’argent pour démarrer la saison. Il faudra dénicher autre chose.
Certains tentent de récupérer les pots cassés via le Web, mais les effets ne sont pas les mêmes qu’une présence physique au Salon. Selon le directeur Auberge & Golf Château-Bromont, Martin Ducharme, « il faudra travailler fort pour récupérer 25% de nos recettes habituelles des salons. »
Par contre, il tente d’être le plus optimiste possible en ce temps de crise. « L’effet peut être positif pour nos parcours, alors qu’on voudra rester au Québec pour jouer au golf ».
Sur ce, j’appuie ses dires. À condition que l’on joue au golf cet été !
Il y a « Achetez local », mais il y a aussi « Jouez au golf local », non ?
Après tout, quoi de mieux que de respirer le grand air de notre coin de pays ?
En attendant que les bourgeons sortent, je vais aller marcher sans mon sac de golf…bonne quarantaine !
SOURCE : Jean-Sébastien Légaré | au19e.ca et l’ARGCE