Un club de golf à connaître et visiter…le golf de Plessisville
À une époque où chaque dollar loisir est minutieusement investi, le Club de golf de Plessisville a bien compris qu’il fallait faire preuve d’innovation pour conserver ses golfeurs et en attirer de nouveaux.
Fondé en 1970 par le père de l’actuel propriétaire Richard Grégoire, l’endroit a traversé les décennies jusqu’à aujourd’hui et compte actuellement tout près de 350 membres. «Nous voulons toujours en avoir plus. Au cours des dernières années, nous avons augmenté passablement le nombre de membres, soit près d’une centaine. Nous avons mis en place des promotions et ça a été concluant. Le taux de rebond avec ces golfeurs étaient d’ailleurs de 80%. Les nouveaux de l’an dernier sont presque tous revenus chez nous. Je crois que nous avons une belle place. Notre clientèle vient beaucoup de Québec également étant donné l’excellence du rapport qualité/prix. Nous n’avons pas le choix, car il y a plusieurs clubs dans la région», a souligné la directrice générale Sophie Laliberté.
Souvent considéré à tort comme un sport pour les plus âgés, le golf compte sur une relève intéressante dans la région de L’Érable. «Nous avons beaucoup de joueurs juniors et nous misons grandement sur eux. L’an dernier, nous en avions une quarantaine, dont près d’une trentaine qui prenait part aux cliniques de golf chaque semaine. Nous avons maintenant quatre moniteurs. Je crois que nous nous occupons bien de la relève. C’est agréable, car nous avons de nouveaux membres cette année, dont certains qui avaient déjà été des membres juniors. C’est positif de voir qu’ils reviennent ici après quelques années.»
Ce portrait de la situation permet d’ailleurs à la directrice générale de l’endroit de voir l’avenir avec une belle teinte rosée. «C’est ce que nous voulons (assurer la pérennité de l’endroit). Nous tentons toujours d’innover, car il faut trouver le moyen de se démarquer dans ce milieu.»
Des autobus pour amener les golfeurs à Plessisville
Parmi les innovations qui permettent au Club de golf de Plessisville de se mettre de l’avant se trouve le footgolf ainsi que l’autobus. Cette dernière innovation a notamment permis à la direction de l’établissement d’être récompensée d’un prix au Sommet du golf. «Nous sommes les seuls qui offrent ce service au Québec. Nous étions déjà réputés pour notre accueil et notre service, mais désormais, nous proposons un service VIP à nos clients. Nous allons les chercher en autobus. Une fois ici, les voiturettes sont déjà prêtes et c’est mon personnel qui y place les sacs des golfeurs. Il passe la journée chez nous et après avoir soupé, l’autobus retourne les reconduire», a expliqué celle qui est à la barre de l’endroit depuis trois ans maintenant.
Des projets sont d’ailleurs dans les cartons pour le Club de golf de Plessisville, mais la directrice générale préfère y aller une étape à la fois afin de ne pas épuiser tout d’un coup ses ressources. «L’autobus demande présentement beaucoup de temps et d’énergie, car ça fonctionne énormément. Nous en sommes très heureux, mais je pense qu’il ne faut pas simplement démarrer des projets. Il faut bien s’en occuper si nous voulons que ça fonctionne convenablement. Chaque chose en son temps.»
Des fermetures qui aident quelque peu
D’ailleurs, étant donné la situation géographique du Club de golf de Plessisville, la fermeture du Club de golf Colonial et du Club de golf Cristal au cours des dernières années n’a pas changé grand-chose par rapport au nombre de membres de l’endroit. C’est cependant par rapport aux nombres de départs que Plessisville peut voir une différence marquée. «Par exemple, s’il y avait 15 000 départs sur leur terrain, c’est là que ça va paraître. Qu’on le veuille ou non, ces golfeurs vont aller jouer quand même durant l’été. Ils vont se promener et c’est là que ça peut paraître de notre côté. Pour ce qui est des membres, nous sommes à environ 30 minutes de route de ceux-ci. Il y en a quelques-uns qui se sont ajoutés, mais ce n’est rien de majeur.»
Cela fait maintenant en sorte que Plessisville partage sa part du gâteau avec quelques autres clubs seulement. Bien qu’ils se fassent la lutte pour attirer les sportifs chez eux, l’entente demeure cordiale entre les différents endroits. «Oui, il y a une compétition, mais elle est saine. Quand nous avons besoin de quelque chose, nous nous appelons. Je leur ai notamment emprunté des voiturettes pour quelques semaines. Nous échangeons également des renseignements lorsque certaines situations surviennent. Nous n’avons pas le choix. Oui, c’est compétitif, mais il faut quand même s’entraider un petit peu.»
Source : Matthew Vachon – La Nouvelle et l’Union de Victoriaville et l’ARGCE