Le golf Canton à Warwick…un club en pleine progression
À Warwick, le Club de golf Canton ne ménage pas les efforts pour s’assurer une relève et demeurer attrayant pour ses fidèles. D’ailleurs, cette fidélité constitue le pilier de l’organisme, selon son directeur général, Luc Fillion.
Le Club de golf Canton ouvrait ses portes en 1977. L’organisme à but non lucratif avaient vu le jour deux ans auparavant, tandis que les membres fondateurs investissaient également un montant d’argent afin de donner forme au projet. Ceux qu’on appellera les membres privilégiés passeront le flambeau à d’autres au fil des ans. Ils étaient 214, alors qu’aujourd’hui, le Club en compte environ 90. Ils doivent être «actifs», pour intégrer le groupe, précise M. Fillion. En contrepartie, ils bénéficient d’un rabais sur leur abonnement annuel.
Au-delà de ces technicités, le Club dénombre 260 abonnés actuellement. Ce chiffre dépasse celui atteint à la fin de la saison dernière, moment où plusieurs profitent des avantages de l’adhésion automnale. En 2018, 22 000 départs ont été enregistrés.
M. Fillion envisage une progression intéressante pour cette saison, due, entre autres, à la fermeture du Club de golf Crystal. Mais cette nouvelle réalité n’explique pas à elle seule le maintien d’une bonne santé pour le terrain de Warwick. Surtout que Dame Nature peut toujours s’en mêler.
Côté monétaire
Les clubs de la région des Bois-Francs proposent les prix les plus bas, expose le directeur général. Voilà un couteau à double tranchant, car si d’une part des golfeurs de l’extérieur font le voyage jusqu’ici pour pratiquer leur sport, de l’autre, les revenus des organisations sont moindres qu’ailleurs par rapport au nombre d’adeptes. «À Trois-Rivières et Drummondville, les abonnements varient entre 1300 $ et 1500 $. Dans la région, c’est plutôt entre 1000 $ et 1100 $. Avec une simple différence de 200 $ supplémentaires par inscription, par exemple, tous les clubs de golf arriveraient bien», explicite-t-il.
Le coût d’entretien des verts représente une charge importante. «L’engrais, les fongicides, les pesticides, tout est cher. La facture monte à 20 000 $, 25 000 $, rapidement», observe M. Fillion. La beauté du terrain constitue un atout à ne pas négliger. Mais le fait d’incarner un organisme sans but lucratif joue aussi en la faveur du Canton, car son objectif demeure de payer ses frais et non d’engranger des profits substantiels pour des propriétaires. Bien sûr, les gains restent souhaitables, puisqu’ils favorisent les investissements essentiels à sa pérennité et son attractivité.
Investissements
Il n’y a qu’à se présenter au Club pour constater que beaucoup des membres de Warwick font partie de la famille, en quelque sorte. Pour s’assurer de leur indéfectibilité, des tournois leur sont destinés, en plus d’activités hivernales pour raffermir les liens. Or, il faut aussi leur proposer des améliorations.
L’an dernier, le Club a renouvelé 40 voiturettes de sa flotte. Cette année, l’acquisition d’une tondeuse de verts autoportée, d’un aérateur de verts et d’un nouveau semoir participera à l’entretien maximisé du parcours de 18 trous. En outre, trois bancs de granit s’installeront bientôt sur le terrain, grâce à des commanditaires. Le rajeunissement du stationnement, du chalet et des sentiers figurent dans les projets d’avenir.
Gratuit pour la relève
Lorsque l’on examine les difficultés auxquelles font face les clubs de golf, on parle souvent de la relève anémique. Qu’à cela ne tienne, depuis quelques années, les moins de 14 ans peuvent jouer gratuitement à Warwick, s’ils sont accompagnés d’un adulte pour les coacher. «Si l’on veut développer de jeunes joueurs, nous devons leur faire une place sur le terrain. Nous offrons aussi des cours gratuits pour les juniors», ajoute Luc Fillion. Ces formations débuteront le 5 juin.
Source: Andrée-Ann Féchette – www.lanouvelle.net et l’ARGCE