Golf Victoriaville…une référence dans les Bois Francs
Le golf a vécu de beaux moments il y a une vingtaine d’années. Le contexte diffère aujourd’hui, mais le Club de golf Victoriaville réussit à bien tirer son épingle du jeu, à maintenir son membership.
La situation actuelle oblige, cependant, les dirigeants à poser des gestes pour susciter la relève, attirer de nouveaux membres. «Ramener les jeunes et les dames sur le terrain, voilà les principaux enjeux auxquels on fait face aujourd’hui», explique Alain Danault, directeur général depuis huit ans (août 2011).
En ce sens, le Club de golf Victoriaville a mis de l’avant différentes initiatives, comme ce partenariat avec le programme golf-étude du Collège Clarétain. Dirigé par Francis Rouillier, les jeunes golfeurs du GRAAL ont accès aux installations du Club, que ce soit le champ de pratique, le vert de pratique ou le parcours. Également, dans le cadre du programme de golf en milieu scolaire de Golf Québec, le Club de golf Victoriaville parraine les écoles primaires Saint-David et Notre-Dame-des-Bois-Francs en leur fournissant les équipements de base pour l’enseignement du golf. «Ces écoles intègrent le golf dans leurs activités d’éducation physique. On sensibilise les jeunes à la base de plus en plus. Il faut vraiment aller les séduire», précise le DG.
Pour intéresser les jeunes, des cliniques pour les juniors ont été instaurées tous les samedis au Club Laurier de Princeville et connaissent un bon succès. «À Victo aussi, nous avons mis de l’avant un programme junior pour inviter les jeunes à apprendre le sport. On les prend en charge, on leur explique l’éthique, on leur donne tous les outils nécessaires pour avoir une bonne base au golf», souligne Alain Danault, lui qui a fait ses premières armes au Club de golf Victoriaville dans sa jeunesse à titre de préposé d’entretien aux bâtons.
Bon an mal an, on se maintient annuellement autour d’une quarantaine de membres junior et intermédiaire.
Le club démocratisé
Jadis un club privé, le Club de golf Victoriaville s’est démocratisé au fil des ans. «Auparavant, il y avait une liste d’attente pour devenir membre. Aujourd’hui, tout le monde peut le devenir, tous sont les bienvenus», indique Alain Danault, ajoutant que les dirigeants travaillent fort pour contrer «les vieux démons», cette idée «du gros club». «On l’entend beaucoup moins, cependant, mais je continue à taper sur ce clou. On a aussi conscientisé notre personnel à se montrer beaucoup plus accueillant, de même que nos membres. On les a intégrés dans notre stratégie d’accueil des visiteurs et des nouveaux membres. Et cela porte fruit, on le constate», observe-t-il.
Avec sa cinquantaine d’employés en saison estivale (et une trentaine d’autres au Club Laurier», le Club de golf Victo mise aussi sur la notoriété de la Coupe Canada Sani Marc – Desjardins pour attirer une clientèle.
Depuis 2013, l’événement a contribué à augmenter la qualité du terrain. «Cela nous a permis aussi d’acheter de nouveaux équipements nécessaires pour répondre à la demande, aux exigences et pour nous assurer que les visiteurs repartent avec une belle impression», confie Alain Danault.
La Coupe Canada, avec la qualité de ses jours, procure un rayonnement au Club de golf Victoriaville. «Un tel événement est très important pour nous. Il nous fait rayonner à grande échelle. Quand les gens viennent voir les grands joueurs s’exécuter, ils sont portés ensuite à vouloir essayer le terrain», fait remarquer le directeur général.
Et le terrain est de qualité, assure Alain Danault. «Il est très beau. Nous en sommes très fiers.» Il faut savoir que l’entretien du terrain amène des coûts importants représentant 25% des coûts d’exploitation. «C’est essentiel pour obtenir un beau terrain de qualité.»
Au fil des années, le Club n’a pas ménagé ses efforts dans l’amélioration du terrain justement, comme le déboisement. «Nos bois ont été complètement nettoyés. Les joueurs perdent moins de balles, c’est moins dangereux aussi. Les travailleurs peuvent effectuer un meilleur travail et, de plus, ça amène de l’air sur le terrain», souligne-t-il.
Le Club de golf Victoriaville a aussi entrepris cette année l’asphaltage de ses sentiers, projet qu’on complètera l’an prochain et qui fera en sorte d’éliminer l’un des deux sentiers situés de chaque côté des allées.
Pour rendre le sport encore plus accessible, le Club de golf Victoriaville a entrepris de réaménager des trappes de sable très inclinées. «Nous devons rendre les terrains plus jouables, plus faciles qu’avant. Oui, on doit améliorer le terrain, garder son cachet, mais en même temps le rendre plus accessible», plaide-t-il.
Dans la même veine, le club victoriavillois mijote la création de nouveaux tertres de départ pour les dames et les seniors. «Il existe actuellement une tendance pour aménager des départs plus près, pour faciliter le jeu», signale Alain Danault.
Le DG se désole, par ailleurs, de la fermeture de trois clubs dans la région.
Cela n’a pas nécessairement dirigé les joueurs vers Victoriaville qui affiche des tarifs plus élevés. «Pour notre part, on ne peut, comme font certains, réduire nos tarifs compte tenu des frais d’exploitation et de la qualité de terrain qu’on veut préserver.»
De plus, fait-il remarquer, la fermeture de terrains comme Arthavic et le Colonial n’aide pas la cause du golf. «Ce n’est pas bon pour nous puisque les gens s’initiaient au golf sur ce genre de terrain, exprime-t-il. Maintenant, ils doivent le faire sur de grands terrains. Voilà pourquoi aussi nous avons modernisé notre champ de pratique au Club Laurier pour, au moins, permettre aux intéressés d’aller frapper des balles.»
Face aux défis, aux enjeux, aux projets, Alain Danault affiche une grande confiance pour l’avenir. «Nous sommes extrêmement confiants. On ne baisse pas les bras, loin de là», conclut-il.
A NOTER QUE….l’ARGCE via Golf Québec est heureuse de compter dans ses rang 4 des 5 clubs de golf des Bois Francs soit Victoriaville, Laurier à Princeville , Bois Francs à Princeville et Canton à Warwick . Seul le club de golf de Plessisville fait “faux bond” à l’ARGCE étant depuis quelques années membre de la Mauricie.
Source: Claude Thibodeau – www.lanouvelle.net et l’ARGCE