Au club de golf Victoriaville pour ses 75 ans…améliorations et surprises
Lorsque l’on roule lentement dans l’entrée du club Victoriaville, on discerne peu à peu quelques allées à travers de majestueux arbres. Et lorsqu’on échange quelques minutes avec le pro de la place, on ne voit plus ces majestueux arbres de la même façon: «Je me souviens d’un temps, raconte Pierre Champeau, où lorsque nous étions assis sur la terrasse du chalet, on pouvait voir l’ensemble du terrain. Les arbres étaient tout petits, tout petits!»
Cette année, le club de Victoriaville fête ses 75 ans et c’est sûr que, quand tu as passé 46 années de ta vie à y travailler comme assistant puis pro en titre, de tels souvenirs ne sont pas rares. Pour Pierre Champeau, non seulement les souvenirs ne sont pas rares, mais ils sont souvent associés à de bons moments.
«J’ai fait toute ma carrière ici et j’ai encore signé pour cinq ans, précise-t-il lors d’une récente rencontre.
«Pierre est très apprécié, ici, et on sent que les membres l’aiment beaucoup», ajoute pour sa part le directeur général Alain Danault. Ses propos sont d’ailleurs vite confirmés car durant les quelques minutes que nous passons avec le professionnel pour l’entrevue se déroulant dans le casse-croûte du club, les membres de passage n’hésitent pas à le saluer, discuter avec lui si ce n’est pas de carrément s’asseoir à ses côtés pour l’écouter nous raconter son histoire.
Une histoire qui a débuté à la toute jeune adolescence, pour ne pas dire à l’enfance. «Les premières fois que j’ai mis les pieds sur ce terrain, rappelle Pierre Champeau, je devais avoir 11 ans à peine. À cette époque, les enfants de membres avaient droit à une partie gratuite par semaine, le mardi matin. Je peux vous dire que je n’en manquais pas une sauf que je n’avais pas de bâtons de golf. Mon frère et moi prenions alors ceux à mon père. Mais il était gaucher! On les utilisait malgré tout, même si nous étions droitiers!»
Il ne fait aucun doute, à force de l’entendre, qu’il a le club de Victo tatoué sur le cœur; on ne reste pas pro d’un club aussi longtemps si on ne s’y plaît pas…
Difficile quand même de ne pas s’y plaire puisque l’endroit est, on peut le dire franchement, enchanteur, paisible, aussi, et de toute beauté. Ces petits arbres devenus si grands garnissent, 75 ans plus tard, de belles allées lesquelles sont ceintes par la rivière Nicolet. On parle d’un parcours mature, évidemment, et bien entretenu.
Ce terrain, avec sa particularité 6-6-6 (six normales trois, six pars 4 et six pars 5), a été le lieu, au cours de toute ces années, de compétitions majeures telle la Coupe Canada qui s’y tient depuis 6 ans. Les pros aiment bien le défi que ce parcours offre même si aucun plan d’eau n’apparaît sur les allées. «Je dirais que la plus grosse difficulté demeure nos verts, analyse le pro. Les ondulations ne rendent pas la tâche facile. Et nos normales trois sont plutôt longues, ça prend de bons coups pour sauver le par.»
Asphaltage et surprises
Quand on vous dit que Pierre Champeau a le club de Victo tatoué sur le cœur, il faut croire qu’il n’est vraiment pas le seul. Car quelques minutes après notre entretien, nous faisons un bref passage dans le bureau du dg Alain Danault qui nous apprend alors que tous les sentiers seront asphaltés, en cette année d’anniversaire et ce, gracieuseté des membres Jean et Jacques Marchand, un petit cadeau de quelques centaines de milliers de dollars!
«Il n’y aura plus qu’un seul sentier par trou et il sera asphalté, ce qui va grandement améliorer le parcours», précise M. Danault en ajoutant que pour le 75e, quelques fêtes sont au programme de même que des surprises. «Je ne peux pas vous en dire davantage, sinon ce ne seront plus des surprises, souligne-t-il, mais je crois que les gens vont bien aimer cela.»
Le club de golf de Victoriaville est la propriété de 49 investisseurs. Il a débuté ses opérations avec neufs trous qui n’étaient pas nécessairement sur le site actuel du parcours. Il y a 25 ans, les investisseurs ont fait l’acquisition du «petit frère», soit le club Le Laurier où le frère de Pierre Champeau, Francis, est le professionnel attitré.
Pour les amateurs de la grande région de Québec, Victo, comme il est souvent désigné, est l’un des premiers terrains accessibles en début de saison, compte tenu de son micro-climat. Dès les premiers jours d’ouverture, le parcours se remplit.
«Je me rappelle d’avoir déjà accueilli des golfeurs un 13 mars! Mais il y a bien longtemps de cela. Depuis quelques années, on dirait que l’on n’a plus de printemps», termine Pierre Champeau, déplorant ce mauvais temps qui repousse, d’une année à l’autre, les débuts de saison de golf.
SOURCE : golf-martial-lapointe.com/ et l’ARGCE