Après les Clubs Arthavic et Colonial…fermeture du champ de pratique Golfito dans les Bois Francs
Après les fermetures du Club Arthavic et du Club de golf Colonial, c’est au tour de la famille Verville d’annoncer la fin des activités
à son champ de pratique Golfito à Saint-Christophe-d’Arthabaska.
«Chaque chose a son temps!», dit Pierre Verville.
Pierre et sa conjointe Manon Ladouceur ont pris le relais de Benoît C., puis Stéphane, l’un de leurs trois fils, s’est joint à eux.
L’entreprise aura finalement vu passer quatre générations de Verville, les deux autres fils du couple Ladouceur-Verville, Simon et Marc-André y ayant aussi occupé un petit emploi. Simon pratique le droit alors que Marc-André est toujours aux études.
Le golf ne suscite plus le même engouement qu’auparavant, constatent les propriétaires, le Golfito ayant connu une sorte d’apogée dans les années 1990 avec les prouesses de Tiger Woods et ce qu’on pourrait appeler la démocratisation de ce sport. «Il faut dire aussi qu’aujourd’hui, il y a une plus grande diversité de sports», note Stéphane.
Il se souvient de ces bonnes années où il fallait déneiger le terrain dès février, chauffer les abris pour satisfaire les clients pressés de reprendre leurs bâtons. Le Golfito ouvrait ses portes tous les jours de la semaine, de 8 à 22 heures, entre mai et septembre. Il y avait ceux qui venaient pratiquer leur élan et d’autres qui paraissaient vouloir se défouler en cognant des balles!
Mme Ladouceur remarquait un déclin de l’achalandage depuis cinq ans. Le Golfito ne profitait même pas de la disparition progressive des autres champs de pratique. Il devenait de moins en moins rentable de maintenir les activités (champ de pratique et mini-putt) pour toutes les dépenses qu’elles nécessitaient. «Ça n’a l’air de rien, mais il faut entretenir le terrain, ramasser les balles tous les jours, les remplacer.»
Pendant les bonnes années, on avait à cueillir au moins 10 000 balles sur le terrain au bout d’une journée. Le Golfito s’est longtemps gardé une réserve d’un peu plus de 20 000 balles, «qu’on remplaçait chaque année», se souvient Manon Ladouceur.
«Tant qu’à devoir réduire les standards, on a préféré fermer», renchérit Pierre.
Sa conjointe dit que le commerce s’est toujours ajusté à la demande, parlant du mini-putt, de l’époque où les Verville exploitaient également une boutique d’articles de golf. «On avait même installé un lance-balles automatique pour les amateurs de baseball. Mais dans ce cas, on ne peut pas dire qu’on a réussi un bon coup!», admet Mme Ladouceur.
L’avenir est dans l’érablière!
Certes, les Verville ont le sentiment de mettre un terme à un chapitre de leur histoire familiale en abandonnant le Golfito. Mais le regret s’estompe alors que leur autre entreprise, Équipements d’érablières Verville, progresse. «Il y a bien plus d’avenir dans l’érablière!», soutiennent-ils.
Les activités de ce commerce ont d’ailleurs commencé à occuper l’espace Golfito dans ce bâtiment qui avait été agrandi pour créer le magasin il y a 10 ans.
Le champ de pratique occupait environ huit acres de la terre des Verville située en bordure de l’avenue Pie-X non loin du pont Baril. On ne sait trop encore à quelle culture on le vouera.
Source: Hélène Ruel de L’Union et La Nouvelle de Victoriaville et l’ARGCE