Marcel Dion prend sa retraite…il quitte ses fonctions au club de golf Longchamp de Sherbrooke
L’Association régionale de Golf des Cantons de l’Est apprenait ce mercredi le départ du professionnel de golf MARCEL DION qui a 72 ans a décidé avec la fin de cette saison 2016 de golf en Estrie de prendre une douce retraite et fort bien méritée après un premier passage à ses débuts au golf à East Angus…puis 15 ans au club de golf Venise de Magog et les 17 dernières années au club de golf Longchamp de Sherbrooke.
Il quitte donc le club de golf Longchamp de Sherbrooke auquel il a été longuement associé et l’ARGCE tient à lui rendre hommage ce mercredi en soulignant son brio et son professionnalisme durant plusieurs décennies pour le golf dans les Cantons de l’Est.
Voici d’ailleurs l’excellent texte du quotidien LA TRIBUNE de Sherbrooke sous la plume de Jérôme Gaudreau publié ce mercredi 19 novembre 2016 :
Le petit gars d’East Angus s’est montré fidèle tout au long de sa carrière : « En 1977, je suis devenu pro du Club de golf d’East Angus à l’âge de 24 ans grâce à Luc Aubin, qui était le président du Club. Ensuite, en 1983, Paul Brouillard m’a amené à Venise et c’est là que je me suis fait connaître. Après 15 ans à Venise, le Club LongChamp est venu me chercher et monétairement, c’était intéressant. J’y suis resté 17 ans », explique Marcel Dion.
Il aurait été difficile de lui prévoir une carrière de la sorte lorsque nous connaissons la façon dont Marcel Dion a été initié au golf.
Jamais le même équipement
« Je demeurais à 300 verges du Club de golf d’East Angus. Quand j’étais jeune, je ne savais pas trop quoi faire et j’ai commencé à être caddie pour des joueurs, dont Frank Reid. Il avait un handicap de 2 et j’ai beaucoup appris en le regardant jouer. Ma famille n’était pas très riche et je n’avais pas d’équipement, donc j’empruntais celui des membres. D’ailleurs je n’ai jamais eu de souliers de golf jusqu’à 18 ans ou d’équipement jusqu’à 20 ans. Quand j’allais jouer à Montréal, j’avais un équipement et pour le tournoi à Toronto, j’en avais un autre », raconte le principal intéressé.
« Un jour, je me suis présenté en espadrilles à un tournoi et j’ai croisé Jean-Louis Lévesque, le propriétaire des Blues Bonnets, qui m’avait laissé une paire de souliers de golf, poursuit M. Dion. J’aurais voulu le remercier, mais je n’ai jamais eu la chance de le recroiser. C’est comme ça que j’ai commencé ma carrière! »
Si Frank Reid a été une personne importante dans sa vie, Gérard Putter Bernier lui a aussi montré quelques trucs,
« J’ai intégré grâce à eux l’équipe junior du Québec dans laquelle je suis resté quatre ans. Mon plus beau résultat de ma carrière aura été une quatrième position au Championnat du Québec chez les professionnels. Mais je suis un professionnel de club, donc je pratiquais et je jouais moins », explique celui qui a pris sa retraite dimanche lors du tournoi de fermeture de la saison du LongChamp.
Avant tout, Marcel Dion avait à coeur le bien-être de ses membres.
« Le principal rôle d’un professionnel de club n’est pas d’offrir des leçons ou de gérer l’endroit. La plus grande mission d’un pro, c’est rendre heureux les membres et les visiteurs en créant une ambiance agréable. Ce qui me manquera le plus c’est d’ailleurs la chaleur des gens. La bonne nouvelle, c’est que j’aurai une carte à vie à LongChamp. Je vais continuer à jouer au golf et côtoyer le même monde, mais mon épouse Micheline est malade et je compte bien m’occuper d’elle tout en voyant régulièrement mes deux garçons et mes petits-enfants. »