Pas de camping de luxe de sitôt au club de golf Venise à Magog…..l’échéancier remis à 2018!
La Ville de Magog devra aller en référendum pour que le projet de camping de luxe au Club de golf Venise puisse éventuellement voir le jour.
La ville de Magog devra aller en RÉFÉRENDUM pour que le projet de camping de luxe au club de golf Venise puisse éventuellement voir le jour.
Ainsi en ont décidé des citoyens du secteur, lundi, alors que la Ville tenait un registre sur le changement de zonage nécessaire à la concrétisation du projet.
Entre 9 h et 19 h lundi, 136 des 534 personnes habiles à voter ont signé le registre, alors que 64 signatures étaient requises pour forcer la tenue d’un référendum ou l’abandon du projet.
Le conseil municipal devra maintenant statuer sur l’une ou l’autre de ces deux options et annoncer sa décision en séance publique en septembre, précise la greffière adjointe Me Marie-pierre Gauthier.
Les opposants rencontrés par la journaliste du quotidien sherbrookois La Tribune lundi craignent d’abord pour la santé du lac Magog si le projet se concrétise, ainsi que pour la sécurité routière aux abords du club de golf et l’augmentation du nombre de plaisanciers sur le plan d’eau.
Les investisseurs de la région de Québec, rappelons-le, veulent aménager 400 emplacements de camping pour des véhicules récréatifs à la place de neuf des 18 trous du parcours Venise, selon les informations données lors de la consultation publique du 31 mai dernier. Le parcours Deauville quant à lui, un autre 18 trous, resterait intact.
Sur le site internet du complexe de villégiature Héritage, on fait plutôt état de 490 emplacements « d’une superficie minimale de 400 mètres carrés » et disponibles à partir de 80 000 $.
« Le projet se fera par phase et les aménagements peuvent varier selon les demandes que nous allons avoir », dit un des promoteurs, André Laplante, pour expliquer qu’on parle de 90 emplacements de plus sur le site internet.
« On ne se raccordera pas aux services municipaux, ajoute M. Laplante, notre projet est complètement autonome, notamment en ce qui a trait à l’alimentation en eau potable et au traitement des eaux usées. Et il n’est pas question de marina. La plupart de nos clients sont des amateurs de golf et les gens qui sont intéressés à faire du bateau vont faire affaire avec les marinas du lac Memphrémagog. »
Pour Yvon Bernier, un riverain qui n’a pas ménagé ses efforts pour inciter ses voisins à aller signer le registre, le projet est trop gros à proximité d’un lac déjà fragilisé par l’urbanisation.
« On travaille comme des fous pour protéger notre lac et eux vont venir le détruire? On va tout faire pour les arrêter et s’il le faut, on va mettre Greenpeace là-dessus. »
Solange Dion trouve aussi que c’est beaucoup trop de véhicules récréatifs « pour une si petite municipalité et un si petit lac. Ça commence à faire beaucoup de population dans le secteur ».
« C’est un chemin qui est déjà dangereux puisqu’il est étroit et qu’il est utilisé par beaucoup de cyclistes. Je ne suis pas sûre que ça va être sécuritaire avec les VR en plus », renchérit sa belle-soeur Gladys.
Un quatrième opposant rencontré par La Tribune soulevait une autre préoccupation, celle de voir ses activités agricoles restreintes à cause de ce nouveau voisinage. « Le golf, dit Gérard de Lafontaine, je n’ai pas de problème avec ça. Le camping, je ne lui reproche rien non plus. Mais comme producteur agricole, ils me demandent des garanties que je ne les dérangerai pas avec mes activités, si je fais de l’épandage de fumier par exemple. Pourtant j’étais là avant! »
Après l’étape du référendum pour compléter la procédure de changement de zonage, le projet devra d’ailleurs obtenir le feu vert de la Commission de la protection du territoire agricole, où M. de Lafontaine a bien l’intention de se faire entendre.
Enfin, notons que devant l’opposition des citoyens, les promoteurs ont dû revoir leur échéancier. On ne parle plus de l’été 2017 mais bien de l’été 2018 pour les premières livraisons, convient André Laplante.